Concours BCE : Choix des écoles et centre d’examen

Chaque année, c’est le même casse-tête pour les étudiants de prépa HEC qui pensent jouer leur intégration dans une grande école en sélectionnant la bonne liste d’écoles et le centre d’examen idéal. Cette appréhension est-elle fondée ? Voici quelques stratégies pour vous aider à y voir plus clair.

Sur ce choix important et imminent, il faut distinguer les deux sujets. Commençons par le plus simple : le choix du centre d’examen.

Le choix du centre d’examen

Ce choix se résume en une phrase que je répète sans cesse à nos étudiants : « choisissez la ville dans laquelle vous avez le plus de chance de vous sentir bien ». Vous allez passer environ quinze jours qui seront à la fois excitants et fatigants. Choisissez donc une ville qui vous correspond ou organisez-vous pour rendre ce choix conforme à votre personnalité.

Contrairement à ce que beaucoup d’étudiants croient, il n’y a pas de centre d’examen où les étudiants seront surévalués. Pour deux raisons : les copies des différents centres sont d’abord mélangées, et les correcteurs sont ensuite de grands professionnels qui savent reconnaître une bonne copie d’une mauvaise copie. Les aléas de correction sont donc marginaux. Alors oui, pour l’anecdote, j’ai un camarade de promo qui avait passé ses oraux à Caen et qui a eu la chance d’avoir une surveillante un peu âgée et peu autoritaire et qui laissait systématiquement un quart d’heure de plus aux étudiants pour leur laisser le temps de se relire. Mais c’était une autre époque ! Pour l’anecdote encore, nous avions un étudiant de Janson de Sally qui a passé en 2008 les concours chez ses grands-parents à Toulon et qui a eu HEC mais il était déjà en tête de classe dans sa prépa. Et rajoutons à cela que, la même année, l’un des étudiants en difficulté dans sa classe que nous accompagnions aussi a fini par être admissible à HEC et admis à l’ESSEC en passant les écrits dans le centre d’examen redouté de Nogent sur Marne près de Paris. Il logeait à l’hôtel du coin et cela ne l’a pas empêché de réussir. Les bons candidats ne sont pas tous à Paris ou Versailles. Ils sont partout.

Vous l’aurez compris, l’essentiel est de bien se connaître et de décliner la stratégie qui va avec. Certains préféreront être avec un ou plusieurs parents, loin des camarades, d’autres opteront pour la coloc’ entre potes. Certains aiment la solitude et choisiront d’avoir une chambre d’hôtel près du centre d’examen.

Un conseil toutefois : essayez TOUJOURS d’être situé près du centre d’examen. C’est une évidence mais évitez absolument de devoir vous lever à 6h du matin et prendre le risque d’être bloqués dans les embouteillages ou dans une rame de métro à l’arrêt.

Un autre conseil au passage : si vous partez entre amis, choisissez des amis bienveillants qui ne vous saouleront pas le soir en ruminant les épreuves du jour. Pas facile à anticiper…

Passons maintenant au choix de la liste d’écoles !

La liste d’écoles : soyez optimistes !

Sur cette question, j’ai tout vu : ceux qui ne présentent que le top 3, que le top 6, le top 10 de la BCE + toutes les Ecricomes. Et puis il y a ceux qui ne présentent pas de Parisiennes parce qu’ils estiment ne pas avoir le niveau.

Mon côté optimiste et mon expérience me poussent toutefois à vous conseiller de toujours présenter plus d’écoles que ce que vous dicte votre intuition. A la fois plus d’écoles de haut du classement, et plus d’écoles de bas du classement.

Un exemple me vient. Je repense à Gaspard, qui était dans une petite prépa de province et que nous avons accompagné en fin de seconde année, sur la dernière ligne droite. L’étudiant était intelligent bien qu’en retard en maths. Je sentais une grande maturité en lui et pourtant, il n’a souhaité présenter que jusqu’à l’EML… qu’il a fini par avoir. Regardez le profil de notes :

Comme vous l’observez, les notes sont un peu capricieuses mais il a eu 14 à la maths 2 et 20 à l’ESCP en ESH. Il avait donc clairement le potentiel d’une parisienne s’il en avait présenté une et si les notes étaient un peu mieux agencées. Il ne faut donc jamais négliger les aléas du concours. Le scénario du pire est toujours possible mais il ne faut jamais occulter les scénarios heureux…

Enfin, pour l’entraînement aux oraux, je conseille toujours aux candidats de présenter quelques écoles de bas de classement. Cela a certes un coût mais passer de vrais oraux reste le meilleur entraînement pour être prêt lors des oraux à enjeux…

Bon courage donc pour cette dernière ligne droite avant le choix final ! L’occasion pour moi de vous présenter tous mes vœux de réussite aux concours pour cette nouvelle année !